Zebda
En 2004, les Zebda se séparaient pour développer des projets personnels. Mais six ans plus tard : « Instinctivement chacun d’entre nous a senti qu’il fallait qu’on y retourne, que Zebda avait de nouveau un avenir [...] » se rappelle Mouss.
Au début de l’été 2010, l’esprit libre, ils se sont donc assis autour de la table. La discussion ne durera pas plus que le temps de dire son envie et de poser un seul principe : ne pas se perdre dans un come-back au rabais et revenir avec un nouvel album. Soit une véritable épreuve du feu. Dans la chaleur de septembre 2010, sous un ciel sans nuage, Zebda va commencer ses premières séances de composition avec l’enthousiasme des jeunes années. « Magyd a sorti ses quarante textes de cinq pages chacun avec une idée de mélodie pour chaque, Hakim trouvait spontanément la réplique, et moi j’essayais de trouver comment à trois voix, nous pouvions installer la magie, le son, le rythme. Très vite, on s’est aperçu que Zebda tenait dans cette alchimie du chant à trois voix. Nous avons compris que quoi que nous fassions, séparément ou ensemble, nous étions Zebda. »
L’aventure « Second Tour » est engagée ! Magyd, Hakim et Mouss vous y raconte la société française, les religions, les difficultés à réaliser la concorde, les discordes de villages, le choc des identités, les choix, les destins ; la France crépite en mille scènes de vie et pourtant, c’est l’air de Kingston qui souffle sur les clochers. Toute l’intention Zebda est là : l’énergie, la mesure, la délicatesse, l’art du dosage dans la fusion des climats. On croirait le Zebda des débuts, celui du « Bruit et l’odeur » et d’ « Essence Ordinaire » quand le ska régnait en maître et qu’ils cuisinaient l’héritage des Specials à la française. « Un je ne sais quoi » et « La promesse faite aux mains » vibreront sur la même ligne de force.
Au fil des sessions, le visage « adulte » de Zebda, ébauché sur « Utopie d’occase », va aussi trouver de nouvelles marques. « Dans toutes ces années, nous avons senti, peut-être à notre insu, comment apprivoiser ces sonorités acoustiques orientales, comment faire tenir en équilibre le bon souffle, la compréhension du texte, les grilles mélodiques et les sons des instruments orientaux. ». Pour Mouss, le Zebda du deuxième round est ici, dans cette capacité à trouver (presque) instinctivement l’harmonie entre les genres, les cultures métissées, les identités qui vivent en eux. « Les deux écoles », « Le théorème du châle », « Tu peux toujours courir », « Ici … là-bas », célèbrent cette nouvelle maîtrise dans l’art du dosage des parfums, des sens et des saveurs, avec l’accent.
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