Dans son discours prononcé aux BIS de Nantes le 23 janvier dernier, le ministre de la Culture a annoncé la réouverture des discussions avec les ministères de la Santé et de l’Environnement pour faire évoluer le Décret «sons amplifiés» dans les quatre mois.
AGI-SON, qui a fait de ce sujet sa priorité depuis la parution du Décret n° 2017-1244 (relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés) en août 2017, se réjouit que les difficultés d’application et l’insécurité juridique dans lesquelles le spectacle vivant musical est plongé soient enfin entendues et reconnues.
En effet, l’association a formulé une demande de révision du Décret à l’issue de longs mois de travail pour identifier clairement les points de blocage :
L’association a tout d’abord réalisé un tour de France de 2017 à 2018 pour récolter les retours de l’ensemble des professionnels impactés par la nouvelle réglementation (spectacle vivant, collectivités territoriales, agents de contrôle…). Très rapidement un consensus s’est fait autour de l’inapplicabilité du décret et des groupes de travail ont permis de faire émerger des propositions concrètes. Elles ont été formalisées dans le Bilan du tour de France AGI-SON. Les craintes du secteur se sont également exprimées par le biais d’une pétition : « Ok pour un décret son qui ne mette pas la scène KO » qui a rassemblé plus de 6000 signataires.
En 2020, AGI-SON restera vigilant et mobilisé pour que cette nouvelle réglementation prenne en compte les spécificités du spectacle vivant musical. Cela ne pourra se faire qu’avec une révision du Décret. L’engagement d’AGI-SON aux côtés des ministères sera total pour faire avancer le dossier. Parallèlement et dans le cadre de sa mission d’accompagnement des professionnels, AGI-SON lancera à l’automne une consultation nationale auprès du secteur sur les problèmes rencontrés et solutions envisagées.
Espérons une sortie d’impasse avant la saison des festivals ! Il en va du maintien de la diversité culturelle de nos territoires.